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Macchiato Monsters, mon jeu de rôle old school à moi

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Cette semaine est sortie l’édition Zéro de mon petit jeu dungeonverse, Macchiato Monsters. C’est publié par le charmant Paolo sur son label Lost Pages, en compagnie de livres de très grande qualité. Il s’agit d’un livre de 32 pages au format A5 destiné aux aventures à l’ancienne sans se compliquer la vie avec des classes de personnage, des listes de sort et des classes d’armures descendantes. Vous pouvez vous en servir pour créer vos univers (seul.e ou avec les joueurs) ou faire jouer les antiques modules à Dédé.

Si vous voulez, c’est un peu la version old school du dK System. Pour l’instant le jeu n’existe qu’en anglais, et la page de présentation aussi. J’en parle aussi dans une interview avec Le Fix, si vous voulez tout savoir.

A quand la version française ?

Depuis White Books et le développement des communautés rôlistes sur Google+, je fais des jeux en anglais pour profiter des retours plus nombreux. Et après WB justement, j’ai arrêté de travailler sur deux langues à la fois. Trop compliqué à mettre à jour. Donc Macchiato Monsters sera traduit quand il sera fini. Donnez-moi quelques semaines/mois, le temps de finaliser les règles, de finir de mettre au point les outils de campagne, d’ajouter des idées de dernière minute… Notez qu’il existe quand même une feuille de perso dans la langue de Guiserix.

Pourquoi un jeu old school ?

Ca fait déjà quelques années que je repratique les donjons à l’ancienne. Mais avec l’arrivée de Dungeon World et de la quarantaine, j’ai commencé à ressentir de la nostalgie pour mes jeunes années passées à écumer les souterrains. J’ai fait jouer une campagne dans le Château-fort aux confins du pays avec DW. J’ai travaillé sur White Books, que j’ai voulu un hommage aux donjons d’autrefois (ce qu’il n’est, avec le recul, absolument pas). Et puis j’ai découvert Into the Odd et compris à quel point le jidéhère de papy était différent de ce qu’on pratique depuis les années 90.

Différent des autres JdR, c’est à dire ?

Ni tradi, ni story, le jeu de rôle à l’ancienne, c’est :
– des scénarios réactifs, non scriptés, façon bac à sable ;
– une grande part d’impro et d’adaptation ;
– la liberté d’adapter les règles (qu’on n’applique qu’en dernier recours) ;
– des joueurs qui doivent réfléchir s’ils veulent survivre ;
– pas de combat pour le plaisir de tuer du monstre. En venir aux coups, c’est s’en remettre aux dés, et donc risquer la mort par manque de chance.

Alors oui on fait du roleplay, on déjoue des intrigues et on devient des sauveurs de mondes. Mais les règles ne sont pas là pour mettre en avant ces aspects. Et du coup on peut se contenter de très peu de choses. C’est pourquoi Macchiato Monsters est un petit jeu fait sur un ultraportable, avec des dessins griffonés par mézigue.

Mais pourquoi un nouveau clone ?

Déjà Macchiato Monsters n’est pas un clone, c’est un hack. Pour jouer, j’aurais pu me contenter de reprendre une vieille version de D&D (je les ai presques toutes retestées par intérêt archéorôlistique) ou un rétroclone (j’ai joué à pas mal d’entre eux), ou un des excellents Chibi grümphiens. Mais voilà, j’avais été séduit par Whitehack, un jeu de la troisième vague de l’OSR*, que j’ai fait jouer pendant quelques séances dans le Château-fort aux confins (encore lui – qu’est-ce que vous voulez, ce fut ma première expérience de JdR). Mais malgré ses airs de simplicité, c’est un jeu lourd à gérer quand on n’a pas une très bonne mémoire des chiffres. Puis la bêta de The Black Hack est sortie de nulle part, et là j’ai trouvé mon niveau de complexité optimal. Mais la création d’univers partagée de WH me manquait… D’où quelques notes sur un Greyhack, qui a changé de nom presque aussitôt pour devenir Macchiato Monsters (noir et blanc, vous comprenez la blague ?).

Je m’attendais à y passez quinze jours, j’y suis encore un an plus tard en n’ayant quasiment maîtrisé que ça… Au fil des mois et des séances de test, le travail de remise à plat m’a forcé à toujours simplifier. J’ai aussi pu pousser dans ses derniers retranchements le dé d’utilisation (usage die) de David Black, et créer tout un tas d’outils pour simplifier la vie de l’arbitre. J’adore bidouiller des tableaux aléatoires, le livre final en contiendra plus de vingt pages.

Si vous voulez en savoir plus, j’ai consacré une collection Google+ à la conception du jeu. C’est aussi le meilleur endroit pour me poser des questions ou venir jouer à ma table virtuelle.

* Old School Renaissance : c’est comme ça qu’on nomme le mouvement des papys qui refont du donjon quand ils étaient jeunes. Mais aussi des moins vieux qui s’intéressent à cette autre façon de faire du jeu de rôle. 

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